On s’égare parfois en d’obscures forêts,
En empruntant des voies qui nous sont inconnues.
Pour nous guider ainsi, sur un mauvais chemin,
Entendons-nous des voix, charmeuses et perverses ?
Des voix nous augurant de meilleurs lendemains,
Où chacun fera front, de promesses nous bercent.
Méfions-nous des génies, hostiles à l’humain,
Qui mènent les marcheurs sur des voies de traverse,
Raccourcis sans issue pris sans nul examen :
Si longues sont les nuits quand le froid nous transperce !
Tressaillant contre un arbre, assoiffé, affamé,
S’effraie le promeneur, car ses rations finies,
À tout instant, il peut, dans les bois, se pâmer.
Il fallait se défier des pires vilénies,
Vêtues de sainteté : lui
seul est à blâmer
D’avoir trop écouté un malfaisant génie.
Sont partis les héros que le monde adorait :
Ne portons pas leur ombre illégitime aux nues.
Ne portons pas leur ombre illégitime aux nues.
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