Des repas de l’été, outre les libations,
Les fines agapes et les éclats de rire,
J’ai gardé à l’esprit de fort lointains récits
Que chaque jour mon oncle offrait à la tablée ;
J’ai vu d’anciens tableaux, sur un métier précis,
Montrant la vie ardue de femmes accablées :
L’un d’eux montrait l’effort, quelque peu adouci,
De trois porteuses d’eau ; pour la belle assemblée,
Tout récit est une eau qu’un humain réussit
À porter à sa terre et à la voir comblée.
On la boit trop souvent, sans même y réfléchir,
Oubliant que cette eau sauvera la récolte
Des fragments du passé qu’on pourra rafraîchir.
Porteurs de mémoire, notre présent inculte
Des chroniques devrait chercher à s’enrichir ;
Ne pas vous écouter ressemble à une insulte.
On a tous oublié pareille évocation :
Ainsi trop de récits des temps anciens périrent.
Ainsi trop de récits des temps anciens périrent.
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