vendredi 14 mars 2014

Sonnets. Jamais toujours

Les lettres ont gravé dans le marbre éternel
Des serments de papiers à l’encre délavée
Toujours écrivions-nous sur notre arbre internel
Semant d’amour futur les aubes emblavées

Que de passion clamée de serments solennels
De fièvres serties dans ces lettres enclavées  
Ce bel accroche-cœur donne un baiser charnel
Sans se livrer pourtant aux passions dépravées

La cité éternelle a vu ses murs tomber 
Avec l’armée glorieuse en déroute et vaincue    
Les Merveilles du monde ont toutes succombé

Pourquoi les promesses en seraient donc exclues
Toujours est à jamais en son cercueil plombé 
L’ardeur vaut-elle enfin d’être un seul jour vécue
 Le temple dévasté d'Aphrodite © Mapomme

mercredi 12 mars 2014

Sonnets. J’aime le sombre hiver

J’aime le sombre hiver et ses bras décharnés
Lorsque ronfle le poêle dans le coin de ma chambre
Les cieux sont attristés et plus gris que de l’ambre 
Et nous allons sans âme en zombies incarnés

Les neiges et gelées semblent nous gouverner
Aux tréfonds du néant d’un éternel décembre    
Quand la bise nous glace et le cœur et les membres
Quand l’espoir aux enfers se retrouve interné

Oui j’aime cet hiver car survient le printemps 
Renaissance des cœurs au retour de la vie     
Jonquilles et bourgeons et le chant des sylvies

L’hiver fait apprécier la magie de l’instant
Celui de sa débâcle aux rugissants torrents
Quand bouillonne le sang dans nos veines ravies  
 Aux tréfonds du Néant © Mapomme