Jadis sur ma guitare, à présent silencieuse,
J’égrenais des impros au gré de mon humeur.
La table d’harmonie, autour de la rosace,
Garde un vernis râpé de ces lointains solos ;
Au village, parfois, la joie de guerre lasse,
À la mélancolie concédait un sanglot.
La joie d’une tristesse, qu’on gardait en besace,
Offrait une élégie sertie de trémolos :
Sous la lune chanter, sur un banc de la place,
Les espoirs envolés et un bonheur forclos.
Ô Lune, tu le sais : trop vite le temps passe
Et la chance avec lui ! Quel chœur a le tempo
Qui à nos cœurs convient, pauvres cœurs sans audace ?
Il manque trop souvent de l’esprit d’à-propos ;
Or une chance offerte est un instant fugace
Qui nourrit la saudade égrenant nos compos.
Faute d’avoir saisi une occasion précieuse,
Sur la gratte, aujourd'hui, un triste aria se meurt.
Sur la gratte, aujourd'hui, un triste aria se meurt.
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