samedi 30 septembre 2023

Sonnets sertis. Place de la Concorde

Te souviens-tu du jour où nous buvions tous deux
Une verre à ce café, place de la Concorde ?

Paris, le beau Paris, a vu bien des amants,
Comme nous attablés, du grisant printemps ivres,
Car mai leur inspire de fragiles serments,
Dont si peu au printemps ont hélas pu survivre.

On ignore que mai fera battre ardemment
D’un puissant feu vernal dont rien ne nous délivre ;
De cet amour charmant on se montre gourmand,
Et son regret, toujours, s’en viendra nous poursuivre.

Y penses-tu parfois, dans ta vie désormais,
À ces instants bénis où de jeunes cœurs vibrent
Tous deux à l’unisson, dans la douceur de mai.

Souviens-toi de ce temps, où nous vivions si libres,
Mais, il est tant d’erreurs que fin août on commet,
Perdant à tout jamais un parfait équilibre.

Je ne vais jamais voir, d’un pas presqu’hasardeux,
Ce café : le destin d'autre chance n'accorde.

Place de la Concorde © d'après Eliseu Meifrèn

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire