Certains jours, épuisé, je n’ai plus goût à rien
Et je dois, au matin, m’y résoudre par force.
Est-il en quelque lieu, un fleuve, un profond puits,
Ou bien la fontaine d’éternelle jouvence ?
Jadis, j’ai vu le Nil et je songe depuis
Aux femmes puisant l’eau, sitôt que l’aube avance.
Je cherche en moi la force et la trouver ne puis,
Car elle a disparu à la fin de l’enfance ;
Trépassent nos parents, nos plus fermes appuis,
Et nos amis aussi, nous laissant sans défense.
Où puiser le courage effaçant le dégoût
Du jour qui se profile et d’un monde en folie ?
Quel mentor le pourrait, par son savant bagou ?
Quelle onde a un pouvoir sur la mélancolie,
Car j’en boirais, sans soif, dès l’aurore un bon coup,
Afin de voir cette ombre à jamais abolie ?
Que cette eau régénère un sang épicurien,
Assignant au dégoût le plus formel divorce !
Assignant au dégoût le plus formel divorce !
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