jeudi 28 septembre 2023

Sonnets sertis. La Vérité esclave

La Vérité esclave est vendue à l’encan,
Et on l’a mise nue, afin de mieux la vendre.

Une esclave enchaînée aux désirs d’un guerrier
Qui nous abrutira de sa mythomanie ;
Si la parole, un jour, d’un coup vous libériez,
Cette Vérité nue vaincrait sa tyrannie.

Enchaînée, son discours se trouvait contrarié,
Esclave d’un pouvoir, depuis des décennies ;
Libérée de ses fers, sa parole a varié,
N’ayant plus à traiter un cinglé en génie.

Même en démocratie, on lui tordra le cou,
Quelquefois, en fonction d’une haute exigence,
En remplaçant la chaîne, en ce cas, en licou.

Tout pouvoir craint ainsi la soudaine émergence
De vérités nuisant à l’union, tout d’un coup,
Et menant l’opinion à la folle vengeance.

Vérité enchaînée, tu te libères quand
Une élite voudra ta pure voix entendre.

La Vérité esclave © José-Jimenez Aranda

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire