Fumant à sa fenêtre, une femme regarde
La fumée s’envoler, en bel encens léger.
C’est le temps et sa vie qui s’en vont en fumée,
Vers le limpide azur, tel un céleste lac ;
Fugace, il passe en riens, en paresse assumée,
Car l’existence semble un triste cul-de-sac.
On passe des journées, dans l’ombre parfumée,
À remâcher sa vie à grands coups de flash-back :
Toute jeune espérance est ainsi exhumée,
Au passage insultant certains choix, tout à trac.
Jeune, on fait, on choisit, sur des voies on se lance,
Croyant que tout écart peut être corrigé ;
Que de trains se soustraient à notre vigilance !
Ils repassent un jour, sans arrêt obligé,
Et, des choix de jadis, s’est tarie l’opulence :
Âpre leçon qu’alors on vient nous infliger.
À la fenêtre, on pense à cette vie ringarde
Et au morne futur, où l'on se sent piégé.
Et au morne futur, où l'on se sent piégé.
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