Digression sur un tableau de Degas
Mais comment avez-vous en Orient abouti,
Ibis rouges d’Amérique, aux plumes flamboyantes ?
La folle rage empourpre, et un furieux désir
Fait rougir, la passion dominant la quiétude
Où l’on veut se tenir ; un secret vient rosir
La pâleur d’une joue que maintient l’habitude.
La femme rêve-t-elle au harem d’un vizir,
De ces nuits où son être, aux froides servitudes,
A droit aux feux qu’allume un intense plaisir ?
En Europe, l’hiver n’en permet pas l’étude.
Ibis du savant Thot, au plumage ingénu,
Tes cousins leur passion montrent dans leur plumage,
Où l’emporte le feu des élans d’eux connus !
Si vite bat le cœur, prisonnier d’un corsage,
Jamais n’ira au jour le feu entretenu,
Qui devra demeurer le reclus d’un corps sage.
Hélas ! l’Orient rêvé se verra démenti,
D'autres fers entravant l'extase brasillante.
D'autres fers entravant l'extase brasillante.
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