Parfois, bien qu’étant libres, nous nous sentons otages
D’une vie non choisie et de chaînes couverts.
Qu’y avait-il, là-bas, au bout des flots immenses,
Plus loin que l’illusion du trait de l’horizon ?
Rester s’avère aisé, mais l’âme en transhumance
Rêve toujours d’ailleurs, de fuir notre prison.
Toujours il faut choisir et un choix en dormance,
Bourgeon saisi de froid, reste un puissant poison ;
« Et si… ? » questionnons-nous, bâtissant la
romance
D’un ailleurs mieux qu’ici : des questions à foison !
Si nous étions partis, par-delà cette ligne,
Où l’imaginaire peint des destins meilleurs :
Ces songes nous rongeant sont nos affres malignes.
Que de destins, là-bas, créent un sublime ailleurs,
Changeant à volonté, mieux qu’une vie indigne,
Or des fous aveuglant les mauvais orpailleurs.
Si nous étions allés, hors de notre ermitage,
Dans ce choix nous verrions d'autres fâcheux travers.
Dans ce choix nous verrions d'autres fâcheux travers.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire