lundi 29 août 2011

Numéroèmes. Le bouillon d'onze heures




Mon horloge est décatie :
Il y manque une bonne heure,
Outre qu’elle est mal bâtie.
Elle aurait fait mon bon heur,
S’il manquait une au lever,
Où je suis toujours crevé.
Mais non ! Il manque la douze,
Celle qui m’est la plus douce.
Quand je lis sans nul ennui,
Lorsque la lune jalouse,
Cherche en vain, en vain minuit.





L'erre heure © Mapomme


Numéroèmes. Que j’en dizain ou deux





Chère amie, chacun sa plaie.
Elle s’appelait méchamment
Par un nom qui vous déplaît.
Elle avait un moche amant,
Qui fut son aimé chaman.
Son nom s’épelait fort mal,
- Le nom de son affreux mâle -,
Un peu comme on éternue,
Un hurlement d’animal
Echappé d’une cornue.




Un balcon sur l'amer © Mapomme





Numéroèmes. Rien de neuf ne m’a, Muse !



La tragédie de ma vie
Est que tout éloquent m’use.
La poésie m’est ravie
Par l’affreuse cornemuse ;
Son histoire me méduse 
Et je fuis l’astronomie ;
Pas un mime ne m’amuse ;
Elle agit, mauvaise muse,
Dansant sur ma bonhomie.



Erato errata © Mapomme
avec un coup de paluche de Sir Edward John Pointer