Qu’y a-t-il au-delà d’un trait imaginaire,
Visuelle illusion, ligne entre mer et ciel ?
L’horizon est un songe, analogue au mirage,
Reculant aussitôt que, vers lui, nous faisons
Le moindre de nos pas, et rien n’y fait barrage :
Ni abîmes, ni monts ne seront sa prison.
Que d’anciens ont voulu, à force de courage,
Toutes voiles dehors, atteindre l’horizon,
Ou du moins parvenir dans ses proches parages ;
Au final, ils ont dû se rendre à la raison.
Souvent, ils touchaient terre, en croyant que leur quête
S’achevait en ce point : mais l’horizon moqueur,
Au-delà des plaines, s’en allait en goguette.
Toute âme ayant cherché la divine liqueur
D’un impossible espoir a compris que le guettent
D’amères déceptions, car nul n’en sort vainqueur.
Tel Icare espérant frôler les feux solaires,
Le quêteur perd de vue que vivre est essentiel.
Le quêteur perd de vue que vivre est essentiel.
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