Trop souvent l’aube emporte avec elle nos songes
Et nous demeurons d’eux, privés et orphelins.
Nous sentons que ce rêve était vraiment sublime,
Tel un conte de fée à l’âme murmuré ;
Mais l’onirique instant trop rarement imprime
Sa trace et, dans l’oubli, reste à jamais muré.
Parfois, il laissera quelques confuses bribes,
Mais, d’elles, rien de clair ne se peut augurer ;
Ça nous paraît absurde et il faudrait un scribe
Savant qui sache, en or, ce flou transfigurer.
C’est une femme-fleur, en cette nuit éclose,
Mi-danseuse et mi-fée, qui s’ouvre au jour qui naît ;
Les devins apprentis sur ces souvenirs glosent
Et leur charabia est roupie de sansonnet.
Si une femme naît et se métamorphose
En fleur, il se pourrait qu’il l’ait lu garçonnet.
Les enfants sont souvent de vivantes éponges
Qui croient alors aux fées, à l'enchanteur Merlin.
Qui croient alors aux fées, à l'enchanteur Merlin.
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