Charmeuse des forêts, quel est le sortilège
Pouvant seul susciter la magie de l’instant ?
Trace un pentagramme dans un cercle magique ;
Invoque un ancien dieu, oublié des récits,
Conservant le pouvoir d’un rite liturgique !
Notre monde s’est tant, depuis lors, étréci.
Cet instant aboli rend notre vie tragique
Et l’horizon ébauche un futur imprécis ;
Il nous faut vénérer le pouvoir démiurgique,
Tel un phare guidant notre cœur indécis.
Charmeuse, qui connaît des cœurs la prophétie,
Guide-les sur la voie des soleils renaissants
Et sois pour eux semblable à un courtois messie.
Toute aube, sans l’espoir, n’est qu’un serment blessant
Et du destin moqueur, l’atroce facétie,
Dont un bouffon divin joue le drame incessant.
Accorde-nous, ce soir, l’enivrant privilège
D'éprouver un élan partagé et constant.
D'éprouver un élan partagé et constant.
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