mercredi 29 septembre 2021

Sonnets couronnés. 15. Sonnet maître

Amour tu le connais car tu l’as égaré :
En dépit du doute que la lutte insinue
Il recherchait un havre où pouvoir s’amarrer
Quand souffle un vent nouveau vers la terre inconnue.

Hors troupeau il voudra naître transfiguré
Les appétits d’Ailleurs perdus sans nulle issue ;
Le dépit plus que le froid l’avait fulguré
Sans qu’une espérance ne soit ici perçue.

Il doit fuir le palais dont il n’a plus le goût
Chaque ouvrage montrant de l’or l’inconsistance ;
Seul restera figé l’aveugle ou bien le fou.

Tenant charmeuse et charme à prudente distance
Si malgré les accrocs le preux triomphe au bout
Nul ne pourra conter son mal-être en ses stances.

L'inattendu périple

d'après la série TV L'Odyssée (1968)

Sonnets couronnés. 14. L’araignée, patiente tisserande

Nul ne pourra conter son mal-être en ses stances
Car il devrait savoir où conduit le destin ;
L'Aède doit songer au gré des circonstances
Comment un récit change en jouant notre instinct.

L’araignée a tissé sa toile avec patience
Et un beau jour sa proie deviendra son festin ;
On ne sait quelle proie se prendra à sa science
Ni quand cela sera : le jour est indistinct.

Or Pénénoun tissa son invisible toile
Dans le secret des nuits espérant préparer
Quelque piège savant filé de brins d’étoile.

Avec elle il parla et put tout lui narrer
Et n’eut jamais envie d’un jour mettre les voiles.
Amour tu le connais car tu l’as égaré !

La Patiente tisserande

d'après la série TV L'Odyssée (1968)

Sonnets couronnés. 13. De tout temple sacré fuyons l’ombre

Si malgré les accrocs le preux triomphe au bout
Peut-on croire un instant à la trêve accordée
Par des nues sans pardon et poursuivant partout
Celui qui une fois les aura brocardées ?

Ayant un jour jeté à un bœuf un caillou
Son avancée par lui se trouvant retardée
Il devait supporter quelque divin courroux
Et partout son action se trouvait placardée.

Ne laissez aucun temple s’élever plus qu’il faut
Car il affirmera alors sa prépotence
Dressant sans aucun droit d’horribles échafauds.

Albika aux blancs bras ouvrit sans repentance
Sa maison en sachant qu’il partirait bientôt :
Nul ne pourra conter son mal-être en ses stances.


De tout temple sacré fuyons l'ombre © Mapomme

Sonnets couronnés. 12. La jeune femme en fleurs aux bras blancs

Tenant charmeuse et charme à prudente distance
Sahirbô abdiqua et le laissa partir.
Mais un courroux des flots est mal sans rémittence
Et jamais des écueils il ne pouvait sortir.

Un typhon le livra sauvé par providence
Perclus de toutes parts sans rien pour le vêtir
Et cette nudité poussait à la prudence :
De l’insouciance on peut souvent se repentir.

Albika apparut au départ médusée
Mais remarquant les bleus de ses pieds à son cou
Son étole elle offrit nullement abusée

Car il cachait son sexe en tombant à genoux.
Qu’importait l’infortune et la manière usée
Si malgré les accrocs le preux triomphe au bout ?


La jeune femme en fleurs aux bras blancs
d'après la série TV L'Odyssée (1968)


Sonnets couronnés. 11. Tenu par un philtre reclus

Seul restera figé l’aveugle ou bien le fou
Et par cet heureux choix il se maintint en vie
Car le roc méprisa le radeau d’acajou ;
Il nagea donc vers lui laissant inassouvie

La fureur de la vague et du roc le courroux.
Mais on voulait tenir son ardeur asservie
Dans une caverne voir ployer son genou
Et qu’enfin sa fierté fût à jamais ravie.

Ayant mêlé la drogue aux fins repas offerts
Durant un très long temps qui n’a nulle importance
Sahirbô le tiendra enchaîné mis aux fers.

Mais l’esprit offrira d’infinies résistances
Que ne pourra briser les appas de l’enfer
Tenant charmeuse et charme à prudente distance.

Tenu par un philtre reclus
d'après la série TV l'Odyssée (1968)


Sonnets couronnés. 10. Présents sont les dangers

Chaque ouvrage montrant de l’or l’inconsistance
Lasse le cœur blasé du fait de sa splendeur.
Un lac inexorable étendait son immense
Aire offrant au radeau sa chétive grandeur.

Loin de la berge un chant charmait par sa constance
Les roussalkas vantaient les froides profondeurs
Baume des cœurs blessés poison de l’existence ;
Tout cessant il sentit d’un grand danger l’odeur.

Sur le chétif radeau fondit vague et écume ;
Il lutta de son mieux et supporta le coup
Bien que paraissant dans le vent une plume.

Vers un roc acéré le menait les remous ;
Il sauta droit dessus plus vif que de coutume :
Seul restera figé l’aveugle ou bien le fou.



Présents sont les dangers © Mapomme

mardi 28 septembre 2021

Sonnets couronnés. 09. Aux amis engloutis par l'enfer quotidien

Il doit fuir le palais dont il n’a plus le goût
Pour aller par les prés loin des cités de verre
Et d’acier qui défient les cieux si loin de tout
Et qui n’aident plus tant durant les froids sévères.

Lors d’une pause il dort et fait un rêve fou :
Il marche dans l’enfer englouti sous la terre
Et voit quelques amis tels des zombies vaudous
Égarés dans les rues à l’ombre délétère.

Les rêves en lambeaux l’avenir dévoré
Au vain labeur soumis maillons sans importance
Dans le flot des damnés n’osant plus implorer

Ils voyaient leur futur tel un échec intense
Et se lassaient enfin des piliers décorés
Chaque ornement arguant de l’or l’inconsistance.


 Aux amis engloutis © Mapomme

d'après la série TV L'Odyssée (1968)

Sonnets couronnés. 08. Le palais de Dame Shahiné

Sans qu’une espérance ne soit ici perçue
Sinon un bol de lait mêlé d’un fauve miel
Il jugea l’offrande digne d’être reçue
Par l’affamé marcheur simple péché véniel.

Il s’endormit bientôt sur la roche moussue ;
Au réveil dans un lit doux et providentiel
Plus un palais gracieux qu’une maison cossue
Une femme porta un repas essentiel.

Elle le garda ainsi quatre saisons entières
Et bien que le séjour en ce lieu lui fut doux
Lui vint la nostalgie de sa ville côtière.

Lorsqu’un être est ainsi voulant mettre les bouts
Aux vaines discussions il n’y a point matière :
Il doit fuir le palais dont il n’a plus le goût.



Le palais de Dame Shahiné © Mapomme

Sonnets couronnés. 07. Au-delà des ondées

Le dépit plus que le froid l’avait fulguré
Lorsqu’il comprit soudain que brouillards et orages
Naissaient de son esprit ; s’ils avaient tant duré
C’est qu’il s’y complaisait sans leur faire barrage.

Aussitôt resplendit l’aube d’un jour doré :
Il quitta la lande des mangeurs de mirages
Nourris d’espoirs d’autrui laissant seuls d’abhorrés
Regrets d’amours déçues en bons onirophages.

De toutes parts la pluie sauf en ce point précis :
Il se devait d’aller vers la terre entrevue
Puisqu’autour tout semblait pluvieux et indécis.

Il franchit un beau pont ici la seule issue
Disparu par magie comme en un vieux récit
Sans qu’une espérance ne soit ici perçue.


Au-delà des ondées © Mapomme

Sonnets couronnés. 06. Par les froides contrées

Les appétits d’Ailleurs perdus sans nulle issue
Il maudit l’importun se trouvant démuni
Comme il l’était avant ce grand coup de massue
Car plus que le curieux il se trouvait puni

Et l’outre d’Ussayel dès lors était perdue.
Il chassa le fâcheux d’injures agoni ;
Dans la brume avançant sur la vaste étendue
Où le froid lui montrait qu’il y était honni.

Des années peuvent passer sans qu’un rayon ne perce
Les brouillards incertains et le froid conjuré
À des vents boréaux et de brusques averses.

Il n’en voyait la fin et de ciel azuré
Il rêvait égaré sur la contrée adverse :
Le dépit plus que le froid l’avait fulguré.


Par les froides contrées © Mapomme

Sonnets couronnés. 05. L’outre de toutes les illusions

Hors troupeau il voudra naître transfiguré
Et fuyant les pièges de l’ascension sociale
Il aborda un lieu par nul dénaturé
Qui avait conservé sa beauté initiale.

Il en foulait l’herbe d’un pas peu assuré
Même s’il ne trouvait pas de croix abbatiale ;
Un être aux blancs cheveux nullement tonsuré
Dans un pré l’attendait la mine fort joviale.

L’invitant à souper il lui fit donc conter
L’histoire de sa vie et ses amours déçues
Puis lui offrit une outre à usage compté.

Hélas ! chemin faisant l’ayant entr’aperçue
Un importun l’ouvrit libérant indomptés
Les appétits d’Ailleurs perdus sans nulle issue.


L'outre de toutes les illusions © Mapomme
d'après la série TV L'Odyssée (1968)

Sonnets couronnés. 04. Le troupeau d'Oliposème

Quand souffle un vent nouveau vers la terre inconnue
Il faut savoir quitter les lieux qu’on a aimés
Sans geindre sur celle qu’on a montée aux nues
Sans plus la vénérer ni même la blâmer.

Toute grève abordée n’est pas plus ingénue
Et il faut éviter d’à nouveau s’enflammer :
Un monstre souriant au labeur l’exténue
Lui promettant du rêve et cherche à l’affamer.

Ce monstre chronophage abolit tout temps libre
Prétendant qu’un peu plus il se doit d’endurer
Quitte à rompre chez lui l’essentiel équilibre.

Brisant les caméras — on pouvait l’augurer ! —
Et cherchant cet Ailleurs pour lequel tout cœur vibre
Hors troupeau il voudra naître transfiguré.


Le troupeau d'Oliposème © Mapomme

Sonnets couronnés. 03. Au banquet du règne de l'été

Il recherchait un havre où pouvoir s’amarrer
Un lieu source d’oubli ce souverain remède
Sur une île nouvelle aux arbres bigarrés
Qui serait dans sa vie un propice intermède.

Pour chasser le mal-être d’un bonheur ignoré
Il s’assit au banquet où on offrait une aide :
Dans la fumée crachée il pouvait explorer
Les rivages bénis que chanterait l’Aède.

Mais on ne peut planer jusqu’à la fin des temps
Et la paix absolue au final s’atténue ;
Il faut renouveler cet oubli inconstant.

La nuit devait être sans cesse entretenue ;
Aussi leva-t-il l’ancre à jamais s’absentant
Quand souffle un vent nouveau vers la terre inconnue.


Au banquet du règne de l'été © Mapomme

lundi 27 septembre 2021

Sonnets couronnés. 02. De l'amertume à l'oubli

En dépit du doute que la lutte insinue
Il allait sur les flots des jours sans cesse amers
Poussé vers des écueils que la vague atténue
Sans cap et sans boussole égaré sur la mer.

Il n’avait pas conçu cette déconvenue
Désillusion sans borne et donc plus qu’un revers :
La chimère effacée d’une ode entretenue
Quand s’écroule le temple et le vaste Univers.

Voilà le monde atroce où vogue sa galère
Sans un regard ami pour son cœur éploré
Sous des cieux lui masquant la canopée stellaire !

Malheureux nautonier à l’ire impréparé
Dans la brume des jours sans un dieu tutélaire
Il recherchait un havre où pouvoir s’amarrer.

De l'amertume à l'oubli © Mapomme
d'après la série TV L'Odyssée (1968)


Sonnets couronnés. 01. Huit années contraires

Amour tu le connais car tu l’as égaré
Cet être par ailleurs qu’a guidé la prudence
Et dont jadis le cœur se vit désemparé
De vivre ainsi soumis à une dépendance !

Son monde s’écroulait sous ses yeux effarés
Car un dieu irrité trompait sa vigilance ;
Voici son périple que nul n’a su narrer
Lorsque des flots furieux il subit la violence.

Balloté par les vents sous les cieux ennemis
Sa dérive a duré huit années continues
Où au destin contraire il se trouva soumis ;

D’un danger à l’autre sous d’implacables nues
Il survécut toujours au désastre promis
En dépit du doute que la lutte insinue.


Huit années contraires © Mapomme
d'après la série TV L'Odyssée (1968)


dimanche 19 septembre 2021

Elégies. Un naufragé sans nom sur une terre vierge

Si nu comme un enfant j’arrivais sur la grève
Nautonier rescapé de la fureur d’un dieu
Et que j’aille indécis comme vivant un rêve
Sur une île inconnue sous un soleil radieux

J’aimerais percevoir dans le jour qui se lève
Comme un charme des fées les refrains mélodieux
De lavandières gaies que leur labeur élève ;
L’ouragan me serait fort miséricordieux.

Naissant ainsi des eaux si venait sur le sable
Une brune princesse au regard pénétrant
D’algues je couvrirais mon corps nu méprisable :

Déclinerais-je alors d’un roi me rencontrant
La main de sa fille ? De mes dieux haïssables
J’oublierais les conflits dans la paix m’illustrant.


Une brune princesse aidant le naufragé © Mapomme
d'après la série TV L'Odyssée (1968)

samedi 18 septembre 2021

Elégies. Nul ne saisit pourquoi libres vont les chevaux

Une chose imprévue virus ou accident
D’un grand chamboulement peut s'avérer la cause ;
Notre vie ordonnée perd son but évident
Soumettant notre esprit à d'atroces psychoses.

Qu’il faille s’arrêter aux aléas cédant
Voyant ainsi courir chacun sans nulle pause
Égaré en chemin dans ce rythme obsédant
On sent comme on était proche de l’overdose.

Alors on nous croit fou quand nous sommes nouveaux
Vivants remis à neuf par un destin contraire
Qui ouvre les enclos muselant les chevaux ;

Virus ou accident de façon arbitraire
Ouvre un autre horizon à nos pauvres cerveaux
Qui d’un laid quotidien ont enfin pu s’extraire.



Pourquoi libres vont les chevaux © Mapomme

Elégies. À l’automne approchant

Insouciant j’ai vogué en mes lointains printemps
Sur le calme océan de la joie éternelle ;
Je me leurrais alors de cet avril constant
Mon esprit envahi d'idées irrationnelles.

Ne pouvant décider ce jour et le suivant
D’un futur au long cours objet de mes querelles
Toujours dans le passé je cueillais l’émouvant
Souvenir déformé de fables temporelles.

À l’automne approchant assis à mon bureau
Je décide à présent l’esprit toujours alerte
Menacé par des cieux sombres et fulguraux ;

Par ma bonne santé l’hiver peut durer certes
Mais sans espoir d’avril des jours inauguraux
De belle ou terne vie indicible est la perte.




À l'automne approchant © Mapomme

jeudi 16 septembre 2021

Elégies. Paradoxal plaisir d’un tourment extatique

Qui donc n’a éprouvé une folle passion
Pour un art ou un sport produisant ce mélange
Étrange de souffrance et de sublimation
Puisque l’un comme l’autre encourage au challenge ?

Dans mes jeunes années sur la corde en nylon
Je déformais mes doigts et mes pauvres phalanges
Cherchant l’accord parfait dans l’estival salon ;
Sous l’effort répété ils se tordent et changent.

En dépit des douleurs naît pourtant le plaisir
Et même de l’extase — orgie spirituelle
Où le divin unit la grandeur au désir !

La volupté des arts l’ivresse sexuelle
S’apparentent souvent permettant de saisir
Que souffrir dans la joie est quête habituelle.



Paradoxal plaisir © Mapomme

dimanche 12 septembre 2021

Nouveau siècle. Un pays libéré a asservi son peuple

Voici Kaboul livrée aux mains des Talibans
Et un temps révolu qui se rouvre avec force
Tandis que l’on croyait voir du progrès l’amorce :
Or les obscurantins ne sont pas Caliban !

Dans cette tempête Prospero met au ban
Les desseins noirs celés sous l’honorable écorce
Sachant qu’à la parole ils feront tous entorse
Dans les travers d’antan très vite retombant.

Et l’Espoir bel espoir d’un avenir radieux
Sera livré à l’ombre où les iris se meurent
Et où le souvenir tel un spectre demeure

Clabotant de dépit au nom d’un même Dieu.
Sur l’avenir perdu une jeunesse pleure
Destinée à l’horreur de tribunaux odieux.

Kaboul ! loin mais si près : combien de larmes coulent
À l'abri des burqas où des rêves s'écroulent ?



Un pays libéré a asservi son peuple © Mapomme

Nouveau siècle. Amer anniversaire : un jour presqu’ordinaire

Comme à mon habitude en ce jour je blaguais
Quand soudain un copain en général affable
Entra dans mon bureau m’annonçant l’ineffable
Et l’écoutant parler j’ai cru qu’il divaguait.

Puis nous sommes allés factotums et laquais
En salle de repos vérifier l’incroyable :
La télé annonçait cette info effroyable
D’un avion percutant une tour près d’un quai.

Puis d’un coup un second sous nos yeux atterrés
Heurta pareillement la proche tour jumelle
— Spectacle hallucinant où le dégoût se mêle
À la beauté terrible qu’on ne peut altérer.

La folie gouvernant par le feu et le fer
L’homme nous révélait la noirceur de son âme
Et croyant servir Dieu se destinait aux flammes
— Un nouveau bolge ouvert au cœur de nos enfers.


Amer anniversaire © Mapomme

samedi 11 septembre 2021

Elégies. Que sont les étoiles...

 Ce soir j’étais assis sur un vieux banc du parc
— Un de ces bancs en bois à la terne peinture 
Et j’observais Orion et son sidéral arc
Moins visible souvent que ne l’est sa ceinture.

Toujours les étoiles apaisent mon esprit
Car la luminescence est un don éphémère
Laquelle est pour l’enfant une ambition sans prix ;
Mais quand l’astre pâlit la disgrâce est amère.

Des étoiles brillaient plus fort que leurs consœurs
Et rien n’explicitait l’étrange différence ;
Puis j’ai réalisé que l’infinie noirceur
Prenait plus d’espace que cette exubérance :

Que sont les étoiles s’il n’y a cette nuit
Cet immense écran noir sans lequel rien ne luit ?


Que sont les étoiles... © Mapomme

Elégies. Serviteurs d’un maître dont la splendeur aveugle

Nous servons quelquefois un porteur de lumière
Dont la splendeur aveugle et masque les chemins
Si nous sortons de l’ombre à cette aube première
En ivres phalènes craignant les lendemains.

Tout soleil éclatant en quittant la tanière
Où craintifs nous allions tâtonnant de la main
Voulant marcher au jour sous l’or d’une bannière
Nous éblouit hélas faussant notre examen.

À trop jouer les saints ces guides sont chimères
Sans nulle auréole mi lions mi serpents ;
Remâchant en nos cœurs une rancune amère
Ne servons pas un maître à genoux en rampant.

Mauvais maître est celui qui viderait ma tête
Afin de mieux l’emplir de dogmes et sornettes !



Mauvais maître est celui qui viderait ma tête © Mapomme