Sur la terrasse assis, ma tendre amie où sont
Les passions de jadis et nos fièvres ardentes ?
Le quotidien s’installe et tisse lentement
Une toile où les vies se trouvent prisonnières ;
Car le temps-araignée te rassure et te ment,
Tout en tressant le fil des journées routinières.
La joie née à présent est le fatal ferment
Du mal-être à venir, les brumes saisonnières
Du spleenétique automne oxydant les serments ;
Des ardeurs reste-t-il des plants en pépinière ?
Printemps imprévoyant, que n’en as-tu gardés !
Vois-nous sur la terrasse, pris sous les bandelettes,
Momifiés de manies, tout élan caviardé !
Pour nous en préserver, pas la moindre amulette :
Desséché le cœur doit renaître sans tarder
Ou nos amours seront désormais obsolètes.
Bientôt, sur notre hiver, soufflera la mousson
Et les pluies verseront leurs froideurs mordantes.
Et les pluies verseront leurs froideurs mordantes.
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