Le promeneur muet traverse la forêt
D’un pas respectueux pour l’ombre et son secret
Certains amis passent dans la vie en retrait
Nous laissant sur l’onde leur sillon de regrets
Un visage émerge parfois aux moments froids
Un silencieux ami perdu en quelque endroit
Sans cri sans pleur sans croix et sans nul désarroi
Sans que sonnât la cloche au sommet du beffroi
Alors on se souvient de cette ombre effacée
Des mots amis émis des bons moments passés
Et on a honte enfin de n’avoir rien perçu
Vers quel pays brumeux vers quel endroit glacé
S’en vont tous les discrets sans qu’on les ait chassés
Même sans les trahir nous les avons déçus
Vers quel pays brumeux ? © Mapomme
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