vendredi 4 mai 2012

La complainte des faubourgs

Tel un oiseau apeuré
Dans les phares d’une auto
L’étrange voix vient pleurer
Une histoire de moto

C’est la rue triste et poisseuse
Le désespoir la misère
Dans les mansardes crasseuses
Où l’on égraine un rosaire

Sans trompette ni tambour
La complainte des faubourgs

Certains croient que Dieu entend
Cette voix qui porte loin
Qui sait si de temps en temps
Il ne vient pas dans le coin

Et dans l’ombre de la salle
Il ne verse pas sa larme
Sur cette peine abyssale
Qui sans cesse nous désarme

Pleurez pleurez vos amours
La complainte des faubourgs

Sa voix donne le frisson
Nourrie d’un triste destin
Et nos cœurs à l’unisson
Comprennent ceux des putains

Tous les espoirs qui s’envolent
Laissant les âmes meurtries
Tous les gars au cœur frivole
Et ceux morts pour la patrie

Nul ne peut demeurer sourd
Aux complaintes des faubourgs

© Mapomme

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