Elle se révèle dans sa robe de nuit
Fantôme revenu pour nous hanter
Quand sonnent les douze coups de l’ennui
Dans le manoir muet et enchanté
Elle invoque sans fin dans leur costume
D’os laids ceux qui dorment en terre grasse
Evoquant les défunts et leurs posthumes
Remords tremblant dans leur jardin de glace
Ami ne te laisse pas tenter
Par la dame à la funèbre grâce
Elle a la naturelle majesté
Des veuves d’antan menant leur chagrin
Dans le couloir immense et attristé
D’un hospice à l’esprit salamandrin
En robe d’organdi la veuve altière
A confessé dans le pesant silence
Un songe étrange où nimbée de lumière
Elle est vêtue en Lola de Valence
Ami défie-toi de l’air empreint
D’ancolie à la douce violence
© Mapomme
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