Au matin je descends promener ma langueur
Sur les galets rouges de la plage assoupie
Dans le roc des marches taillées avec vigueur
Mène au culte solaire d’une sieste impie
Sous l’or doux matinal le ressac incessant
Comme un chant
maternel et léthéen me berce
Assis sur mon rocher par le flot caressant
Façonné je me perds dans des pensées diverses
Je tente de lire Mon esprit est ailleurs
A mon entendement hélas les mots échappent
Citant Miss Roseway vers un monde meilleur
Et un fauteuil roulant loin d’une australe
étape
Le sang bat le tam-tam d’un cœur désabusé
Usé par des jours trop longs et des nuits trop brèves
Par les deux bouts brûlant sans vraiment m’amuser
La chandelle sans y trouver ma part de rêve
L’Anglaise est repartie vers son pluvieux pays
Je serai le faux pas dans sa vie monotone
Le secret consolant d’un froid époux haï
D’enfants laids boutonneux et de grisaille atone
Un moment regretté car sans cesse embelli
L’aspérité apaisante d’une vie lisse
Et bien trop ordonnée sans honte ni délit
Dans le troupeau des femmes buvant le calice
Je referme le livre et tristement souris
Quel sera mon secret douloureux La chimère
D’une lettre arrivant qui toujours me nourrit
Ou d’une plaie qu’aux petits bonheurs on préfère
Je tente de lire © Mapomme
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