Aux temps où je n'étais qu'une ébauche hasardeuse
Rien qu'un balbutiement
J'avais bien plus de cœur que j'en ai à présent
Et l’humeur plus frondeuse
J'allais l’âme blessée par l'horreur de ce monde
Par le sort des sans-grades
Par une humanité féroce et rétrograde
Et par le luxe immonde
Les famines sans cesse apportaient un flot sombre
De cadavres marchant
Les membres desséchés et des yeux implorants
Effrayants par leur nombre
Une guerre civile offrait la triste image
De quelque boucherie
Le mémorial constant de la sauvagerie
Venue du fond des âges
Au nom de Liberté ou bien d'Indépendance
De violentes factions
Nourries par la haine sur des générations
Saignaient la dissidence
On voyait renaître le phénix maléfique
Tout au creux de la crise
Quand le peuple s’égare et les valeurs se brisent
En des temps horrifiques
En apprentis sorciers de faux humanistes
Mitonnaient des potions
Menant nos sociétés à la déflagration
En mauvais concertistes
Je ne pense qu’à moi et plus rien ne m’écœure
Blasé par les légions
De l'histoire sans fin qui change de région
Mais dont les maux demeurent
Barbecue nombriliste © Mapomme
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