Quand je ne serai plus qu'un nom sur une pierre
Dominant deux dates - poussières d'infini -
Et que mon corps pourri les vers aura nourri
Mes arbres seront là tendant leurs branches fières
Vers l’impeccable azur calme et indifférent
Ils seront grands et forts et tous chargés de fruits
A leur pied ombragé dans la paix loin du bruit
Dans l’herbe un rêveur s'assoupira conquérant
Bercé par les cigales chamans de l'air chaud
Et quelques vieux cousins quelques vagues parents
Diront à leurs enfants dans le jardin courant
Cueillant des fruits juteux pêches et abricots
Que c'est en telle année que leur cousin untel
A planté fièrement ces arbres ce raisin
Ils leur expliqueront comment je suis cousin
De qui je fus l’époux Bref un discours mortel
Sans aucun intérêt pour ces propos rasants
Ils les écouteront tout en lorgnant joyeux
Les fruits plus savoureux qu’un refrain ennuyeux
L'esprit déjà au jeu tourné vers le présent
Dormeur bucolique © Mapomme
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