On la voit décliner lentement sûrement
Car la vieillesse est un naufrage
Chaque jour qui passe est un nouvel outrage
Les ans pèsent plus lourdement
Tel un Atlas sans globe en son appartement
Elle charrie son pesant bagage
De souvenirs lointains dans son curieux langage
Nourri de rêve et d’errements
De la chambre au fauteuil et du salon au lit
Pèse à chaque heure la menace
Elle prie longtemps durant ses insomnies tenaces
Sa voix se voile et on oublie
Qu’elle chantait si bien à la fin des repas
Chaque jour la mène au trépas
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