Eva attendait un câlin
Que contre son cœur sa mère la serre
Un geste tendre un rire cristallin
Dans un élan enfin sincère
Hélas elle sortait l’appareil
La maquillait pour la prendre en photo
Et inondée des feux des faux soleils
Si distants de ses ex-voto
Elle était comme une poupée
Sans âme sans vie et sans nul amour
Voyant s’écouler des années loupées
Perçue comme un objet glamour
Sa mère déesse vivante
La montrait en icône captivante
Aux regards souvent vicelards
Création matériau de création
Dont l’exclusive vocation
Fut d’enfiévrer de pervers dieux de l’art
Toute mère est meilleure artiste
Que tout sculpteur ou tout paysagiste
Toujours son chef-œuvre embellit
Or l’art sur papier glacé l’avilit
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