Nous sommes des passants, simples rois
éphémères,
D’aveugles souverains au règne chancelant,
Qui
marchent, peu à peu, vers une fin amère,
Les
augures, partout, ses signes décelant.
Dans
des banquets sans fin, les inconscients s’égarent,
Croyant
qu’à leurs désirs l’univers se soumet ;
Il les hait
car ils sont avec lui en bagarre,
Ruffians croyant qu’à eux
ce monde se soumet.
De
biens de quatre sous, ces cinglés font orgie,
Pour étancher la
soif de vaines possessions.
C’est une frénésie, de quelque
enfer surgie,
Qui les a asservit et
tourne à l’obsession.
Paradoxes
vivants, ces rois portent des chaînes,
Cramant ce qu’ils
gagnent et pleurant sur leur sort,
Car ils en veulent plus, pris
d’une faim obscène,
Refusant d’entrevoir ce qu’elle coûte
d’efforts.
Nous sommes possédés par la folle
fringale,
Qui voudrait apaiser ce feu les consumant,
Une
immense absence qu’aucun abîme égale,
Qui, chaque jour, nous
rend accablés indûment.
mercredi 7 mai 2025
Élégies. Une faim insatiable
Une faim insatiable © Mapomme
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