On ne peut prononcer le
vilain mot de guerre,
Quand
le tyran parle de simple opération,
Pour
remettre d’équerre un allié de naguère
Qui
se tourne à présent vers bien d’autres nations.
Dans
les ors du palais flotte un parfum d’empire,
Tel
un regret ancien, exhalé d’un caveau,
Enivrante
senteur qui des rêves inspire,
Où
renaît la gloire
restaurée à nouveau.
Qu’importe
l’interdit, qui paraît un oukase !
Tout
peut se contourner en feignant le respect,
La
double négation servant alors de base :
Le «non
à la guerre !» devient «oui
à la paix !»
Après
un bref procès, héritant d’une amende,
La
survivante née lors du siège glorieux,
Au
cœur de Stalingrad, sait que jadis
commande
De
résister toujours dans ces moments furieux.
Sortant
du tribunal, la voici acclamée,
Sans
qu’il fût utile de prodigieux débats ;
Aux calmes ovations résonnant
enflammées,
On
devrait se joindre : «Lioudmila,
Spassiba !»
dimanche 25 mai 2025
Élégies. Spassiba, Lioudmila !
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