Sans fin, la jeunesse s’enfuit à
tire-d’aile,
Avec
tous les printemps des
souvenirs heureux ;
Si
en mars reviennent toujours les hirondelles,
Jamais
on ne revoit nos
frissons amoureux.
On
demeurait parfois plus d’une année entière,
Sans
jamais se revoir, en
conservant le lien
Par
des lettres
trouvant en l’absence matière
Au
retour augurant que tout finirait bien.
Ces
lettres sont restées le plus souvent recluses,
Dans
une boîte en fer, relues
avec émoi ;
L’écume
sur le roc, vague après vague l’use
Et
ainsi les années ont imposé leur loi.
La
passion s’atténue, mais l’affection demeure,
Car
on garde en trésor ces fruits de la passion ;
Jamais,
malgré les ans, les grands amours ne meurent,
Mais
les amants le font, fauchés sans
sommation.
Avant
de rejoindre
l’enfer ou l’élysée,
Elle
a brûlé ces mots écrits par des ados,
Pour
n’être en aucun cas des autres la risée,
Pour
des mots doux d’antan et de lointains credo.
dimanche 18 mai 2025
Élégies. Lettres d’un autre temps
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