Rien ne vaut un conflit pour resserrer les
rangs,
D’un
peuple qui croira combattre une menace ;
En
guerre, on boit les mots que délivre un tyran,
Sachant
manipuler les diatribes pugnaces.
Les
rêves de grandeur d’un long passé glorieux
Dans
les ors des palais majestueux
scintillent :
Cet
éclat aveugle, par un sort mystérieux,
Effaçant
le servage et des temps que rhabille
D’une
ample nostalgie un pouvoir abhorré.
On
repeint le passé, en mêlant les époques,
Greffées
sur le présent qu’on désire adorer,
Préférant
aux rancœurs l’onirisme baroque.
Or,
le despote craint la vérité des paix,
Quand
la grandeur s’envole et se dissipe un
rêve ;
On
voit alors son coût et se perd le respect
Du
Tsar, si la trêve ne s’avère pas brève.
C’est
pourquoi le tyran, sans projet d’avenir,
Doit
nourrir le peuple d’une
ambition
auguste :
Sinon
la foule gronde et ne peut se tenir,
S’il
ne peut inventer des offenses injustes.
samedi 10 mai 2025
Élégies. Le danger de la paix
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