Dans la verte prairie, sans doute fourbue,
Une
blanche colombe était tombée soudain
;
Son
rameau d’olivier, dans
la vallée herbue,
À
son bec échappa,
au-dessus d’un jardin.
Fatiguée
de porter, de partout sur la Terre,
Un
message de paix que nul ne percevait,
Bien
qu’il ait eu jadis nombre de signataires,
Elle
sentit qu’un mal rendait les gens mauvais.
Ainsi
lui échappa son éternel emblème,
Car
l’effroi d’un fléau d’un coup saisit son cœur :
Sitôt
il s’arrêta et, dans le matin
blême,
Elle
avait chu sans vie, face à ce mal vainqueur.
Un
milan se posa à côté du cadavre,
Espérant
l’emporter vers son antre éminent ;
L’emmenant
dans les airs, vers la paix de son havre,
Un
doute vint saisir son esprit pertinent.
La
colombe vivait, mais était
affaiblie,
Découragée
de voir l’attrait pour les combats
Triompher
quand, sotte, l’humanité oublie
Les
bienfaits de la paix, ne souffrant nul débat.
lundi 12 mai 2025
Élégies. Si périt la colombe
Le milan ne consomme que des charognes. Il craint le vivant qui souvent se rebiffe.
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