Les derniers feux du jour,
à l’orée de la nuit,
Permettent
d’évoquer, parfois
pris d’amertume,
Tandis
que disparaît le soleil sans un
bruit,
Avec
mélancolie un idéal posthume.
Te
souviens-tu, ma mie, de
nos espoirs naissants,
Alors
que, maladroits, nous volions de nos ailes,
Le
cœur tout embrasé d’un feu adulescent
Vers
l’horizon lointain, empreints d’un noble zèle ?
Or
le jour dépérit, frappé
d’un mortel trait,
Lâchant
sur l’horizon la rouge hémorragie
Du
feu sacré d’espoirs qui toujours pénétrait
Nôtre
âme optimiste que rien n’a assagie.
Pour
oublier la nuit, cet enfer des rêveurs
Qui
teintent de soleils les aubes sépulcrales,
On
boira tout
Léthé, car
l’oubli, ce sauveur,
Nous
offre la vision d’éclosions sidérales.
Ce
héraut constellé agit en tourbillon,
Absorbant
les songes invoqués dès l’enfance,
Et
qui sont arrachés par milliers, par millions :
Alors,
dépossédés, nous allons sans défense.
lundi 19 mai 2025
Élégies. Un feu adulescent
Un feu adulescent © Mapomme
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire