Sur le front rien de
neuf. D’une balle fâcheuse
Ou
par un sournois
drone, au
hasard on périt
Sans
comprendre pourquoi, quand l’aveugle
faucheuse
Survient
funestement, de nos maux nous guérit.
La vie est un hasard, où il faut de la chance,
La vie est un hasard, où il faut de la chance,
Tandis
que des pouvoirs nous mandent sur le front,
Dans
la boue et le froid, sans avoir connaissance
Des souffrances subies tant que nous
survivrons.
Rien de neuf sous le ciel, pas de fièvres nouvelles :
Rien de neuf sous le ciel, pas de fièvres nouvelles :
D’identiques
folies pour un bout de région
Qu’un
vieil écrit bancal à des barjots révèlent,
Et
voilà qu’aussitôt on lève des
légions.
On pourrait être heureux, ou plutôt sans la guigne
On pourrait être heureux, ou plutôt sans la guigne
De
mourir connement, dans la boue frissonnant,
Transis
de froid, de peur, à
tenir une ligne,
Sans
pouvoir formuler un avis dissonant.
Un siècle a passé et le présent n’augure
Un siècle a passé et le présent n’augure
Nul
avenir meilleur, car
d’insensés humains
Aux
rêves terrifiants sans cesse préfigurent
D’exhumer
le chaos d’hier jusqu’à demain.

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