Dans le néant des cieux, l’éclat bleu de la
lune
Par la lucarne entrait, éclairant le grenier ;
Sur
sa chaise trônant, piteux roi sans fortune,
D’une
couronne prise à un vieux cuisinier,
Qui couronnait
Falstaff, au terme de ripailles,
Le dodu gai-luron moquait le
souverain ;
Ses habits se gonflaient de bedaine et
tripailles,
La barbe en bataille et le teint purpurin.
Le
prochain futur roi, aimant ces facéties,
Ne le prenait pas mal,
se moquant en retour
Du narquois compagnon, qui toujours
apprécie
Qu’on moque les nobles aux somptueux
atours.
Falstaff
se voyait demeurer dans l’histoire,
Auprès du jeune roi, en
tant que conseiller ;
Il est un temps pour boire et un pour
les victoires,
Car les excès se voient à coup sûr mal payés.
Les souverains marquants d'une lointaine époque,
Ne
sont pas l’archétype inspirant l’avenir ;
Gloire et
territoires, qu’un passéiste invoque,
S’avèrent
des valeurs dont il faut s’abstenir.
D'après Falstaff d'Orson Welles

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