La plus belle victoire est la fin de la
guerre,
Quand
le canon se tait et qu’on gagne la Paix ;
Honorons les héros qui sont
tombés naguère,
Pour
que cesse un chaos qui de morts se repaît.
Il
est de vrais cinglés, enivrés de carnage,
Qui
glorifient les morts au nom de la grandeur,
Aujourd’hui
disparue, qui reste l’apanage
Des
tyrans bâtissant dans le sang leur splendeur.
Le
sacrifice est beau, accroissant le prestige
Des
généraux restant éloignés des combats ;
Au
cœur de la bagarre, on est pris de vertiges,
Et
souvent on avance en faisant profil bas.
La
gloire du héros ne vaudra pas tripette,
Comparée
à la vie, quand cessent les canons.
Mieux
que vos médailles, songeons
aux galipettes,
Le marbre n’offrant pas d’ajouter d’autres noms.
Le
dictateur vante la gloire et la vaillance :
Que
pour donner l’exemple, il aille au
premier rang,
Faisant
des laids combats l’effroyable expérience.
Savourons
tous la paix qui effraie les tyrans !
Ce marin-ci embrasse une fille le 8 mai 1945 à Paris.

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