Tel un pissenlit, dont la fleur par le vent,
Est
dispersée au loin en un millier de
graines,
Un
idéal puissant, dans l’ombre s’élevant,
Dissémine
un espoir dont on nous fait l’étrenne.
On
fauche la
tige, mais ce sera en vain,
D’autant
qu’est vivace
sa profonde racine ;
C’est
un souffle nouveau qui franchit les ravins
Et
dont le vol léger nous charme et nous fascine.
Que
de tiges séchées, dans le vent froid du nord,
Dansent
dans la bourrasque et à jamais s’effacent :
Si
elles pourrissent, que l’espoir semble mort,
La
racine survit, quelque saison qu’il
fasse.
Quant
aux graines menées,
au loin, hors des regards,
Elles
ont essaimé l’espoir indissoluble
Qui
germe sous le sol, pour
qu’un peuple hagard
Trouve
des apôtres qui croissent au centuple.
Les
espoirs par les bois, par les plaines et
monts,
Suivront
les vents d’été et, par-delà les rives,
Contaminent
l’esprit d’un mal que nous aimons :
À
la faux des mouchards les idéaux survivent.
dimanche 11 mai 2025
Élégies. Les idéaux survivent
On continue d'honorer la mémoire d'Alexeï Navalny, en dépit des dangers.
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