Les prédateurs entre
eux se disputent les chairs
Des
cadavres laissés par les meutes de fauves
;
Ici,
le bout de gras pouvant coûter trop cher,
Le
charognard tout seul par la fuite se sauve.
Notre
monde a aussi des hyènes, des vautours
Lorgnant
vers l’animal qui titube et qui flanche ;
Sitôt
ils foncent droit et lui tournent autour,
Puis
estimant ses biens, la curée se déclenche.
Certe
on avait signé des traités éternels,
Qui
durent
tant qu’au droit nul ne fera
entorse ;
Les
prédateurs se plient aux écrits rationnels,
Jusqu’à
ce que l’un d’eux use enfin de la force.
On
invoque le droit, mais
personne n’y croit,
Sinon
les pauvres proies livrées à la curée :
Le
profit des vautours, en peu de temps s’accroît,
Pensant,
par cet éclat, leur fortune assurée.
Mais
un jour de leurs chairs, ils seront dessaisis,
En
subissant la loi des tout nouveaux empires,
Celle-ci
s’écrivant à l’aide des fusils :
Les
hyènes de jadis sur leurs pertes soupirent.
samedi 10 mai 2025
Élégies. Les prédateurs entre eux
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire