Le jour est avalé par une aveugle nuit,
Et
rugit aussitôt la rage de l’écume ;
Un
phare, dont le feu dans les ténèbres luit,
Par
les flots assailli, est dévoré de brume.
Ô
nuit, finiras-tu ? Quand reviendra le jour,
Pour
m’offrir le présent d’une naissante
aurore ?
Mais
nul frémissement, le monde restant sourd
Sans
piger ce vide que mon être déplore.
Pas
d’étoiles aux cieux, car des nuages noirs
Cachent
à tout regard
ces lueurs familières,
Et
l’univers entier devient un promenoir,
Quoique
la nuit, ainsi, semble inhospitalière.
Les
flots roulent sans fin leurs assauts
persistants,
Au
point de nous lasser d’attendre que s’achève
Cette
fureur marine au tempo attristant,
Puisqu’on
perscrute en vain quelque signe de trêve.
Allumez
un espoir, même de transition,
Un
fugace calme nous offrant un silence :
Il
nous faut une paix conclue sans condition,
Tant
nous a épuisé cette obscure violence !
dimanche 11 mai 2025
Élégies. La nuit bouffe les jours
La nuit bouffe les jours © Mapomme
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