Cette étrange plaine offre à perte de vue
Des
monceaux de fringues nés d’un vaste gâchis :
Mises
deux à trois fois, elles se voient fichues
Au
tri car cet achat était peu réfléchi.
Que
craint-on, au final, dans ce vain gaspillage,
Puisqu’on
commande encor d’autres trucs à la noix,
Sans
qu’ils puissent combler l’ennui par
l’habillage,
S’enivrer
par l’achat de textile chinois ?
Quel
gâchis de vivre grâce à mille commandes,
Qui
emplissent d’attente un pauvre quotidien !
On
ne recycle pas la frénésie gourmande :
On
l’expédie au sud, vers d’autres méridiens.
Ne
peut-on s’acheter, pour combler ce grand vide,
Des
trucs de qualité, pour un plus long bonheur ?
La
quantité exauce assez peu
l’âme
avide,
Même
si elle emplit des porte-conteneurs.
On
pourrit des terres y vidant notre merde,
En
l’exportant ailleurs : la belle solution !
Quel
sera notre gain, si ces pays y perdent,
Car
subsiste,
in
fine,
l’oiseuse
pollution ?
jeudi 22 mai 2025
Élégies. Des montagnes de fringues
Des montagnes de fringues © Mapomme
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