On ne sait trop pourquoi dans toutes les
cités,
Avance
en procession, sur les trottoirs des rues,
Une
foule empreinte
d’une morosité
Qui
chaque décennie nous semble s’être accrue.
Voici la foule dense, matin
après matin,
Se
rendant au boulot, où le rythme est intense,
Où
il faut s’épuiser
et perdre son latin :
Chacun croit en chemin perdre ses compétences.
Jamais
nous ne rêvions, quand nous étions enfants,
Ni
même adolescents, d’une vie si mortelle,
Où
chaque jour bossé
serait plus étouffant
Satisfaisant
toujours une âpre clientèle !
On
a tant espéré œuvrer au bien commun,
Goutte
dans l’océan, et apporter
sa pierre
Pour
un futur meilleur qui surviendrait demain,
Puis
être fier de soi, en fermant les paupières.
Mais
rien ne fut ainsi et tout n’est que tracas,
Puisqu’on va dans la rue vers un boulot ignoble ;
De
nos souhaits d’enfants on n’ose faire cas,
De
crainte d’être idiots et qu'ils semblent trop nobles.
jeudi 1 mai 2025
Élégies. Morosité des rues
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