Le phare du Maghreb, éteint depuis un
bail,
Laisse
aller dans la nuit une belle espérance.
Les
ténèbres naissent en ouvrant le
portail
Qui
teintent
les
écrits
de
leur intolérance.
Tout
tyran pervertit les mots des grands écrits,
De
la Bible au Coran, jusqu’aux grands philosophes,
Auxquels,
dans le fond, il n’accorde aucun prix,
Sinon
pour justifier ses vives apostrophes.
Penseur,
réfléchis bien, avant de critiquer
L’un
d’eux ou son voisin, car tu risques les foudres
Nées d’un
Zeus d’opérette, à l’esprit étriqué,
Car
avec lui tu peux sur l’instant en découdre.
Vois
ce philosophe, qui défend un auteur,
Emprisonné
pour rien, par un autre despote !
Un
juge, par défaut, ou bien un zélateur,
L’a
condamné sur rien, pour des raisons bigotes.
Trente-trois
ans, c’est
cher, lorsque c’est pour du vent,
Le
grand vent du désert qui porte les oukases,
Tout
emplis du néant
habitant si souvent
Les
nains de la pensée, les géants
de l’emphase !
vendredi 2 mai 2025
Élégies. Condamné par défaut
Ce qui frappe le plus, n'est pas une condamnation de BHL par défaut.
Non, c'est le défaut. Le défaut de motif, le défaut de preuve, le défaut de raison (et la présence de l'irraison et la raison du plus ridicule, à défaut de raison du plus fort), Et le défaut de cap pour mener la Tunisie vers des eaux plus calmes et non vers les ténèbres.
Les tyrans ont besoin d'un ennemi, pour créer un ciment qu'ils gâchent comme l'avenir de leur peuple.
Bernard-Henri Lévy a tout lieu d'être fier : être mis à l'index par un obscurantin, loin d'être un déshonneur, équivaut à la Légion d'Honneur en France, sans revers de la médaille : ça met en lumière le condamné par un tribunal spécial.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire