Il est fini l’été, le bel été d’antan,
Les soleils éclatants et les vastes tablées !
Dans l’intense chaleur, on demeure haletant,
Écrasé par le char d’un nouveau Phaéton.
Voyez les champs brûlés, les cours d’eau asséchés
Et les humains vivant après le crépuscule !
C’est l’Espagne en tout lieu, pour prix de nos péchés,
Car ce char affolé, changeant tout, nous bouscule.
On vit dans la soirée, on dort l’après-midi,
Nourri de frais sorbets, et buvant de l’eau pure ;
On erre en la maison, assommé, étourdi,
On erre en la maison, assommé, étourdi,
Tant l’effort, en journée, rendant la marche dure.
Dans la maison vide, je vais tel un gardien,
Soumis aux courants d’air et aux incertitudes ;
Hors l’ombre, nul salut, tant les feux méridiens
Soumettent à des jours de folle solitude.
Il est fini, l’été ; Lucullus s’assoupît,
Car pénible est la nuit, à la chaleur sans trêve ;
Le génie estival est désormais flapi
Et s’envolent au loin tous nos antiques rêves.
Le char de Phaéton © Mapomme
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