Bosser est gratifiant, surtout les premiers temps,
Où on se sent utile et aux autres semblable ;
On grimpe d’échelon, étant presque important,
Mais on reste un cafard, un pion manipulable.
On marne comme un chien, pressuré, augmenté,
Mais que de temps passé pour quelques statistiques !
La vie, la vraie, la seule a filé sans compter,
Et le peu nous restant s’avère pathétique.
On bosse pour le fric, mais aussi le plaisir
Du boulot accompli, en bonne confrérie ;
Or le job est un ogre, apte à nous dessaisir
Du temps libre essentiel en bonnes dingueries.
Un jour, on est jeté, à l’instar d’un poids mort,
Et l’on devient épave, emportée par l’écume
Des jours tempétueux, éprouvant des remords
Pour les heures perdues pour de grosses légumes.
Hélas, mon vieux ! Le temps a filé sous le vent,
Et me voici rendu presque à mon port ultime !
Pour le peu me restant, le solde est décevant,
Car de l’engoule-vie j’ai été la victime !
Le piège d'un bon job © Mapomme
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