Le Roi des anciens temps a de noires pensées,
Les ténèbres pesant de leur malsain fardeau ;
Sa vie éternelle est par la mort devancée,
Sans pieux Confiteor et sans aucun Credo.
Sur son trône abattu, sans épée et sans sceptre,
En vrai tyran, la nuit assombrit son esprit ;
Sa cour voit le déclin, où le Roi n’est qu’un spectre,
Son crépuscule étant par chacun incompris.
Le sépulcral empire, où son démon le guide,
Est un labyrinthe dont nul esprit ne sort ;
Son regard reste éteint tel un fleuve turbide
Aux couleurs de l’oubli, pis que la malemort.
Que sommes-nous, ô Roi, puissants ou misérables,
Pour être ainsi frappés par un mal pernicieux ?
En quel brouillard épais d’un monde inénarrable
Sont tes Terres Gastes privées d’azur précieux ?
L’ancien Roi s’éclipse des contrées où ses proches
Vivent son crépuscule en affidés émus ;
Tel Ramsès inhumant ses fils dessous la roche,
On l’eut cru rejoignant les siens dans l’Inconnu.
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