vendredi 16 août 2024

Promenades. Si loin des flots du Rhin

Albéric, pauvre fou, qu’attends-tu pétrifié
Parmi les lentisques, les genêts et le myrte,
Si loin des flots du Rhin, tout amour sacrifié
Pour posséder un or, symbole de ta perte ?

Sur la pente rocheuse, on ne trouve aucun or
Et pas un brin d’amour, le cœur cerné de ronces ;
Où sont les vierges bleues qui trémoussaient leur corps ? 
 À ton cœur il fallut qu’à jamais tu renonces.

La convoitise entraîne en chacun l’appétit,
Tout trésor transitant en des mains différentes ;
 Le posséder rend fou et le cœur pervertit,
Puis le perdre affolit, nous laissant l’âme errante.

De son pouvoir on use et l’on crée la rancœur,
 Car chacun prétendra qu’à cet or il mérite,
Lançant de longs combats sans qu’en sorte vainqueur
Un cœur l’éparpillant, qui donc s’en déshérite.

As-tu trouvé ici, la paix du dénuement,
Parmi les trois carrières de calcaire ou de pierre, 
Et le maquis où vont l’été continûment
Des chèvres dont l’or vert est la quête première ?
Si loin des flots du Rhin © Mapomme

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