Il est parfois tentant de se
chercher ailleurs,
Quand, dans des chimères, le
jugement s’évade ;
Monde imaginaire, serais-je un
trouvailleur,
T’inventant sans besoin, pour
fuir une vie fade ?
Ailleurs, le sable est blanc
et le ciel d’un bleu pur,
Quand l’océan suggère un
ténébreux abysse ;
Rien d’étroit, d’angoissant,
sinon ce gouffre obscur,
Où les feux solaires pâlissent
et périssent.
Les palmes frissonnant sous
les vents tropicaux,
À l’instar des almées, sur la
scène turquoise,
Invoquent les nimbus, porteurs
d’eau amicaux,
Que leurs appels dansants
charment et apprivoisent.
Qu’est l’humain sans un but, en
la cité perdu,
S’offrant un pauvre ailleurs pour
une ou deux semaines ?
Par les rues, subissant un
quotidien ardu,
Il songe à un éden où ses
rêves le mènent.
Les rues sont un dédale, où il
tourne sans fin,
À défaut d’une issue qui
serait supportable ;
Ailleurs est un mirage où les
espoirs défunts,
S’engluent dans un réel sans progrès
véritable.
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