Les héros ne sont rien sans l’aide d’une femme,
Dont la ruse permit de trouver leur chemin ;
Que deviendrait Thésée sans le fil d’Ariane
Et Jason si Médée n’offrait un coup de main ?
Poète, en la nuit sombre, écris en vain tes rimes !
Sans Muse, quel sujet as-tu pour ton sonnet,
Reclus et solitaire, alors que tu t’escrimes
Sur la feuille à trouver un premier vers qui naît ?
Le trouble quotidien bannit les anciens mythes
Des épiques combats des guerriers valeureux,
Tuant la Gorgone, par-delà leurs limites,
Dopés par un appui majeur et chaleureux.
« La plume », clame-t-on, « tranche plus que
le glaive ! »,
Même si cet adage est assez peu certain ;
Si les mots sont tranchants, lorsque le vent se lève,
Il vaudra mieux compter sur celui de l’airain.
Héros et poètes, sans aide féminine,
Qu’auriez-vous fait de grand, de noble et de vaillant ?
Vous n’auriez ces lauriers qui depuis illuminent
Dans les arts votre front d’un éclat flamboyant !
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