Quand la folie gouverne en
tyran les humains,
Que leur cœur est marqué du
sceau de l’infamie,
Nous devons tressaillir, en
songeant à demain,
Car l’irraison sera notre pire
ennemie.
L’attrait immodéré d’un
pouvoir mal acquis
Incitera les uns à s’attaquer
au trône ;
Qu’un roi chasse l’autre semble
un moyen requis,
Puisqu’il n’est rien de mieux
que l’un et l’autre prône.
Folie de la conquête et folie
de la cour,
Qui fait semblant de croire à
des morts naturelles ;
Puis un prince égaré qui y
aura recours,
Avec un contrecoup pour les âmes
plus frêles.
De fragiles raisons vont
perdre soudain pied,
Se trouvant emportées par ce
flot de violences ;
Les péchés des autres, elle a
voulu expier,
Dans les eaux glaciales et l’éternel
silence.
Tous les savants calculs des
vains conspirateurs
N’ont pas tenu compte de la
raison fragile,
Prise dans ces tourments, dans
un flot de fureur,
Menée vers l’infini sommeil d’un
lit d’argile.
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