La nuit poussant au crime ou
aux élans charnels,
Je ramperai vers toi comme la
vague grimpe ;
Certe, il n’est pas de flot
qui s’avère éternel,
Puisque même les dieux ont
déserté l’Olympe.
De tes attraits joue donc, charmeuse
de mes nuits,
Comme jouait Orphée des cordes
de sa lyre ;
L’amour est le remède au
dévorant ennui,
Qui sur nous son empire a
toujours su élire.
Dans l’écume des nuits, dans
les courants puissants,
Retrouvons la folie des
enivrants vertiges ;
Jouvenceaux de la nuit, d’un âge éblouissant,
Ressuscitons l’ardeur exhumée
des vestiges.
Longtemps ensevelie, sous
mille ans de limons,
Elle ne semblait plus qu’un
souvenir posthume ;
Souvent, in memoriam, vainement
nous rimons,
Composant quelques vers
débordant d’amertume.
Comme une vague écume à
l’assaut d’un rocher,
Je viendrais caresser tes
jambes repliées,
Une pulsion poussant ma main à
s’approcher,
Vers ta peau qui lui est
intimement liée.
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