Tropiques et Afrique ont perdu
leurs mérites,
Quand le futur offre des
visions grimacières ;
Sur la terre rouge teintée de latérite,
Les rêves d’évasion ont mordu
la poussière.
Les îles envahies d’hôtels et
de piscines
Vendent un exotisme à moins de
quatre sous ;
Les tristes tropiques, que l’argent
assassine,
Voient l’aventure morte et le
péril dissout.
On y boit trop souvent, car
tous nos ballons crèvent
Sur les piquants pointus de la
réalité ;
Morne réalité où expirent les
rêves,
Lentement submergés par la banalité.
Ailleurs se trouve-t-il dans
le lointain espace,
Sur des mondes vierges, en partie
envahis ?
Pour peu de temps encor ! Les
appétits rapaces
Des firmes laisseront leur
esprit non trahi.
On y jouera enfin, dans les
déserts sauvages,
À sentir le frisson de la vie,
de la mort ;
Les cartels rafle-tout
poursuivront leurs ravages,
Sur le nouvel Éden, sans l’ombre
d’un remords.
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