mercredi 31 juillet 2024

Élégies. Parfois on se déteste

Un être lumineux se tenait face à moi ;
C’était durant la nuit, lors de chaleurs intenses,
Quand le corps est moite, survolté par l’émoi,
Et qu’on s’interroge concernant l’existence.

« Vous la croyez parfaite et n’avez nul regret ? »
Je le trouvais curieux et bigrement sans-gêne.
« Souvenez-vous d’un temps où régnait le progrès,
Tandis que vous flirtiez aux jeunesses chrétiennes ! »

Soudain, je m’apparus, vêtu de mon caban,
Marchant main dans la main, sur la longue avenue ;
Murmurant de rumeurs, de klaxons agaçants,
L’artère avait connu nos amours saugrenues.

Parfois on s’entend mieux au cœur du brouhaha,
Se parlant d’un regard, ou d’une main câline ;
À vraiment peu de mois du baccalauréat,
On aime et on se fout d’études qui déclinent.

L’être radieux sourit, disparaissant sitôt ;
Je me souvins alors d’une triste rupture,
Où je n’avais été qu’un égoïste ado ;
J’ai haï cette fin contraire à ma nature.
Parfois on se déteste © Mapomme

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