Qui n’a pas apprécié de marcher en forêt,
Lorsque l’automne roux montre une humeur venteuse ?
Certes, avec les ans, ce penchant disparaît,
Avec les frissons nés sur les voies arpenteuses.
Doutant sur presque tout, fut un temps, je me plus
À errer en ces lieux, quand les branches s’agitent ;
Mes pensées bouillaient plus, entre les murs reclus,
Se tourmentant pour rien, dans l’ombre de mon gîte.
J’appréciais vivement d’affronter de grands vents,
Qui fouettaient mes joues, des forces agressives
Ramenant les idées dans le monde vivant,
Loin des vaines humeurs, sombres et excessives.
Il est réconfortant de songer à ces bois,
Endurant, sans céder, face aux forces contraires ;
Trop souvent l’esprit, se trouvant aux abois,
D’une somme de riens ne parvient à s’abstraire.
Lorsque j’entends le vent, invisible émondeur,
Je pense à ces instants où les branches résistent,
Face à un sort hostile, et j’y vois la splendeur
D’une fortitude qui, en tous lieux, existe.
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